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« Falling Fruit » ou le retour du glanage… en ville !

« Falling Fruit » ou le retour du glanage… en ville !

Le 06/04/2017

Non, le glanage n’est pas l’apanage des campagnes !
En ville aussi, la cueillette de fruits et légumes s’organise…
Encore faut-il savoir où chercher.
La solution ? Falling Fruit (« le fruit qui tombe », en français). Une carte interactive et collaborative qui répertorie les spots de glanage urbains, aux quatre coins de la planète.

© Ethan Welty

Non, le glanage n’est pas l’apanage des campagnes ! En ville aussi, la cueillette de fruits et légumes s’organise… Encore faut-il savoir où chercher. La solution ? Falling Fruit (« le fruit qui tombe », en français). Une carte interactive et collaborative qui répertorie les spots de glanage urbains, aux quatre coins de la planète.

 

Association bénévole américaine –  elle est située à Boulder dans le Colorado –  Falling Fruit a été créée en 2013 « par et pour des glaneurs ». Son objectif : « reconnecter les citadins avec l’origine de leur propre nourriture », explique Ethan Welty, l’un des trois instigateurs du projet. Et, par extension, les sensibiliser au gaspillage alimentaire. Le glanage, selon l’association, c’est « une occasion pour explorer nos villes, lutter contre le fléau des trottoirs tachés, et de renouer avec les origines botaniques de notre nourriture ». Car si la ville est synonyme d’échanges et d’effervescence, elle est aussi un lieu de ressources gratuit. Ça vous étonne, et pourtant il suffit de regarder autour de vous ! Pommiers, mûriers, tilleuls etc., les arbres fruitiers et/ ou à fleurs foisonnent à chaque coin de rues. D’où l’idée des fondateurs de concevoir une carte comestible participative regroupant les lieux de cueillettes – répondant parfois aux critères de la bio sans pour autant détenir la certification AB –  identifiés par les glaneurs bénévoles ainsi que les données publiques fournies par les municipalités. En effet, bon nombre de villes possèdent un plan détaillé de tous leurs arbres. Actuellement, la base de données contient 1.800 types d'aliments dans 1.198.706 endroits du monde, allant des petites cartes de glanage de quartier à de longs inventaires d’arbres. Un tableau répertorie le nom des espèces, des informations sur chaque aliment, et leur nombre total de lieux où les trouver. A cette base est venue s’ajouter d’autres sources de nourriture : les restes de marché et autres denrées comestibles jetées dans les poubelles des supermarchés. 

Une carte accessible et modifiable par tous

En plus d’être accessible à tous, Falling Fruit est modifiable à quiconque souhaite ajouter sa pierre à l’édifice. La base de données est téléchargeable gratuitement (https://fallingfruit.org/data). Le logiciel du site ((https://github.com/falling-fruit/) ainsi que l’application sont quant à eux disponibles en open source (c’est-à-dire en partage des sources). Les internautes sont donc des collaborateurs qui œuvrent à l’amélioration de la carte interactive. Ils peuvent l'enrichir et la rectifier, en cas d'inexactitudes. Face au regain d’intérêt pour l’agriculture urbaine, né de la volonté de rendre les villes plus vertes et d’améliorer la qualité de vie des citoyens, le site rencontre un franc succès. D'ailleurs, le "freeganisme" (mode de vie qui consiste notamment à consommer de la nourriture d'origine végétale et gratuite) fait chaque jour de nouveaux adeptes. À l'instar de ce mouvement, des restaurants "freegan" voient le jour à travers le monde. Parmi les (autres) nombreux projets menés par l’association, l'un d'entre eux concerne la mise au point d’une carte localisant les plantes butinées par les abeilles. Avec pour finalité : replanter les (bonnes) fleurs aux endroits clés et/ ou installer des ruches à proximité des plantes nourricières. Et ainsi contribuer à leur survie. Un travail de longue haleine qui participe au développement de la biodiversité en ville. On ne peut qu’adhérer !

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